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Posté le : 09/12/2020 dans : Actualités, Filière
Étiquettes : Emmanuel Macron, Filière, Framatome, Nucléaire, Président
Mardi 8 décembre 2020, le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu sur le site Framatome au Creusot. Il s’est exprimé sur le plan de relance mais aussi sur la construction d’EPR, sur le projet Nuward (le SMR Français), et a également confirmé que le successeur du porte-avions Charles de Gaulle sera lui aussi équipé d’une propulsion nucléaire.
Comme le souligne le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’énergie nucléaire est l’énergie non-intermittente qui émet le moins de CO2. Pour produire 1 KWh, la centrale à charbon émet 1000g de CO2 lorsque la centrale nucléaire n’en émet que 6g. En générant plus de 41 % de l’énergie en France, le nucléaire nous rend autonome. « Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique », a d’ailleurs affirmé Emmanuel Macron.
Il permet également de préserver le pouvoir d’achat des Français avec un KWh en moyenne 40 % moins cher que chez nos voisins européens.
Si Emmanuel Macron a dit n’avoir « jamais été partisan du tout-nucléaire » « l’atome doit continuer à être un pilier pour les décennies à venir ». En même temps, « la production d’énergie renouvelable […] doit fortement augmenter, car la France aujourd’hui n’est pas au rendez-vous, ni de ses engagements, ni de ses ambitions », a-t-il ajouté. La France veut réduire à 50 % la part du nucléaire pour 2035. « Mais renoncer au nucléaire, totalement ou trop rapidement, ce serait ouvrir comme d’autres pays l’ont fait des centrales à charbon ou à gaz ou importer de l’énergie carbonée. Et cela, nous nous y sommes refusés », a-t-il souligné.
3 000 entreprises, 220 000 emplois, 5 000 recrutements prévus en 2021 malgré la crise. C’est la troisième filière industrielle en France. Peu de secteurs offrent autant de perspectives, en particulier à notre jeunesse et partout sur le territoire.
Le nucléaire, c’est également un savoir-faire qui s’exporte partout dans le monde avec un excédent commercial de 7 milliards d’euros. Cet atout majeur doit être consolidé.
C’est pour cela, que dans le cadre de France Relance, le Gouvernement a fait le choix d’investir près de 500 millions d’euros dans la filière nucléaire. Doté de 100 millions dès 2021, ce fonds visera à soutenir les acteurs stratégiques de la filière qui seraient en difficulté.
Ce fonds sera complété par un fonds de modernisation de 70 millions d’euros pour les entreprises de la filière.
Le Président a dit vouloir que le travail d’études sur la construction de nouveaux réacteurs « s’achève dans les prochains mois afin que tous les éléments nécessaires soient disponibles avant la fin du quinquennat ».
« L’ensemble des Français pourront choisir en connaissance de cause, en parfaite transparence. La décision définitive de construction de nouveaux réacteurs doit être préparée et devra être prise au plus tard en 2023 lorsque Flamanville 3 sera entré en service »
La dissuasion, les sous-marins, le porte-avions Charles de Gaulle… Tout ce qui fait que la France est une puissance indépendante, écoutée, respectée, repose sur la filière nucléaire.
Pour le Président, l’autonomie stratégique de la France, « c’est bien sûr la dissuasion, dans toutes ses composantes, c’est bien sûr la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque, c’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions ».
« C’est pourquoi j’ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre pays et notre marine sera comme le Charles-de-Gaulle à propulsion nucléaire », a-t-il déclaré.
Il remplacera le Charles de Gaulle qui arrivera en fin de vie en 2038. Une des raisons conduisant à ce choix plutôt qu’à une propulsion diesel, moins coûteuse, tient à la préservation des compétences « techniques, technologiques et industrielles sur toute la filière » sur le long terme.