Signature du contrat stratégique de la filière nucléaire pour structurer la relance
Le contrat stratégique de la filière nucléaire pour la période 2025-2028 a été signé le mardi 10 juin 2025 par les ministres Éric Lombard (Économie), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et l’ensemble des acteurs industriels de la filière. Le contrat a été présenté devant plus de 600 acteurs du secteur réunis à l’occasion des « Journées Perspectives de la Filière ».
Ce contrat s’inscrit dans la dynamique lancée en 2022 avec l’annonce d’un programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires (EPR2), en parallèle de la prolongation du parc existant jusqu’à 50 - 60 ans. Son élaboration, sous l’égide du Comité Stratégique de la Filière Nucléaire, a mobilisé de nombreux acteurs, notamment les services de l’État, les Exploitants (EDF, Orano, Framatome, le CEA et l’Andra), les industriels regroupés au sein du GIFEN, Nuclear Valley, l’Université des Métiers du Nucléaire et les organisations syndicales.
Ce contrat structure la relance de la filière autour de quatre axes prioritaires : la performance industrielle, le développement des compétences, l'innovation, et la responsabilité environnementale.
Le volet performance industrielle vise à renforcer la sûreté, la sécurité, l’excellence opérationnelle, la coopération entre acteurs, la qualité du dialogue social, ainsi que la capacité de la filière à rayonner en Europe et à l’international.
Pour soutenir cette relance, le secteur devra recruter 100 000 personnes supplémentaires sur dix ans. La formation, l’attractivité des métiers et la fidélisation des compétences sont au cœur de cette stratégie.
L’innovation est également un pilier central, avec un accent mis sur la recherche autour des réacteurs avancés et des usages non électrogènes du nucléaire, tels que la production de chaleur industrielle ou d’hydrogène.
Enfin, la transition écologique est prise en compte à travers des engagements en matière de décarbonation, de sobriété énergétique, d’adaptation au changement climatique et d’économie circulaire.
Ce contrat marque une nouvelle étape dans la stratégie énergétique française, face aux défis de souveraineté, de compétitivité et de neutralité carbone.
